Audio Analogue Maestro

 

 

1. PRESENTATION

2. ETAGE DE PUISSANCE

3. COMPOSANTS DISCRETS

4. ALIMENTATION

5. FICHIER.PDF

6. PORTRAIT


1. PRESENTATION

Toujours d'actualité, l'intégré Puccini est un produit qui a contribué à I'excellente réputation d'Audio Analogue, une firme italienne fondée en 1995 par un groupe de professionnels de l'audio dont la passion commune pour la perfection sonore, les compétences à la fois diverses et complémentaires dans l'industrie, la session, la production ont contribué à un succès international. Toujours au rendez-vous chez Audio Analogue, cette fameuse " musicalité ",mot tabou si difficile à cerner en laboratoire tout en étant la finalité de tout maillon haute fidélité digne de ce nom, a pour synonymes l'utilisation systématique de composants de qualité, de circuits élaborés autour d'un assortiment judicieux de recettes à la fois simples et éprouvées. Ces recettes, les audiophiles aux oreilles sont plus proches de celle de mélomanes avertis que de coupeurs de décibels en quatre les connaissent bien.
La solution habituelle, qui consiste à porter son choix sur un amplificateur au gain en boucle ouverte important, assorti d'une boucle de contre-réaction à taux élevé est rejetée au profit d'un circuit dont le gain en boucle ouverte est plus réduit. Ce dernier procure, avant l'application d'une boucle de contre-réaction de taux modéré, une large bande passante sous un faible taux de distorsion. Formule qui s'applique sur les intégrés Puccini comme sur les derniers blocs mono Donizetti. Toutefois, sur son intégré Maestro, Audio Analogue ne se contente de reprendre les mêmes circuits et de multiplier les transistors de puissance. La vraie et pure classe A dont les qualités "royales", reconnues de tous, a pour gros inconvénient un très mauvais rendement, un encombrement important, des courants élevés qui peuvent polluer le circuits environnants ainsi qu'un échauffement important des dissipateurs.
Elle est à l'honneur, à petite et à petite et moyenne puissance, sur ce modèle dons le poids élevé, 52 kg, nécessite à la fois deux bonnes paires de bras pour l'installation sur une étagère prévue pour supporter ce poids. Un endroit bien ventilé est à prévoir vu la température de croisière des imposants dissipateurs à ailettes. L'intégration dans un volume qui, toutes proportions gardées, reste compact vis-à-vis de la puissance délivrée est une belle prouesse si l'on pense que le constructeur a souhaité conserver, parmi les différentes entrées (dont une symétrique) , une entrée phono commutable MM/MC.

Hormis de rares exceptions, cette initiative se traduit inévitablement par un mauvais rapport signal/bruit lié à l'importance des courants en circulation et au rayonnement du transformateur d'alimentation. Sur le Maestro, les ingénieurs relèvent ce défi en faisant usage non pas d'un mis de deux transformateurs d'alimentation toriques tout en prenant le soin de les placer dans des carters en métal ferreux, derrière la façade, dans un compartiment blindé. Cet agencement nécessite la mise en place d'une face avant capable de supporter un tel poids. Cette dernière a été usinée dans une plaque d'aluminium brossé de 20 mm d'épaisseur à bords chanfreinés. Au centre de celle-ci vient s'encastrer un énorme bouton de volume. Le mot est pesé car son diamètre atteint 80 mm. Pour le reste, Audio Analogue va à l'essentiel : pas de commande de balance, pas de contrôles de tonalités sauf un sélecteur d'enregistrement. Ici, le Maestro, se contente de trois touches fugitives dont les sommets en forme de dôme viennent affleurer la façade. La première sert à la mise en marche standby. La seconde sert à l'enregistrement. La troisième est réservée à la sélection des sources repérées par diodes Led bicolores. La télécommande, un vrai petit bijou de métal usiné dans la masse se contente du strict minimum : touche "mute", sélection de l'entrée et contrôle de volume. On trouve à l'arrière de l'appareil 14 paires de prises Cinch dorées, dont une réservée à l'entrée phono accompagnée de la borne de masse et une autre pour la sortie de la section préamplificatrice dont le gain a été fixé à 12 dB. On y remarque aussi une paire d'entrées haut niveau de type symétrique au standard XLR. Les bornes de sortie haut-parleurs sont dotées et protégées d'un isolant transparent. À côté de la prise d'entrée secteur enfichable sont disposés côté à côte deux fusibles et l'interrupteur général marche/arrêt.

2. ÉTAGE DE PUISSANCE QUAGRUPLE PUSH-PULL

Sur le Maestro et contrairement aux modèles Puccini ou Donizetti, les étages de puissance du Maestro nécessitent des transistors de forte puissance. Il s'agit cette fois des versions bipolaires Darlington montées en boîtier TO3 de chez Motorola, les MJ 15024 (NPN) et MJ 15025 (PNP) dont le Vce de 250 V s'accompagne de 250 W de puissance totale dissipée. Le montage quadruple push-pull permet d'obtenir ainsi en toute sécurité, grâce au couplage thermique d'imposants dissipateurs latéraux, un courant de repos total élevé nécessaire au travail en classe A jusqu'à une bonne trentaine de watts. Au delà, la polarisation glisse progressivement en classe AB. Pour les étages driver, les Motorola MJE 15030/31 sont utilisés et précédés, sur les étages d'entrée et pré-driver des paires bipolaires complémentaires BC182B et BC 2128 montées en paires différentielles. Le gain résultant de la section amplificatrice est de 33 dB. L'implantation double mono, sur des circuits imprimés distincts permet au Maestro d'offrir des performances de diaphonie quasi-similaires à celles obtenues à partir de blocs monophoniques.
Le constructeur tient à préciser dans sa notice que sur des charges aussi basses que 2O, la haute puissance est au rendez-vous avec quelques 600W, les deux canaux en service. La haute stabilité aidant, cela laisse présager d'excellents résultats sur des haut-parleurs dont les hautes performances ont pou revers m faible rendement malgré are puissance admissible élevée.


3. COMPOSANTS DISCRETS ET GAIN MODERE

La section préamplificatrice est montée sur deux circuits imprimés disposés en équerre à l'arrière du chassis. La section phono, pourvue de straps internes de communication MM/MC est placée à proximité immédiate des prises d'entrée. C'est la seule section du circuit intégrés de type NE 5532. La section ligne, de gain modéré, 12 dB seulement, est confiée à des transistors discrets, en particulier les BC 212B. L'axe de la commande de volume se prolonge jusqu'au centre du circuit imprimé concerné, de manière à placer le potentiomètre motorisé double au cœur du circuit préamplificateur. Près de chaque prise Cinch d'entrée prend place un relais (soit une bonne douzaine, plus quatre autres placé sur la section amplificatrice). Le tout assure, des liaisons courtes du signal audio sans risque d'inductions parasites.
Le Maestro fait un large usage de composants de qualité exemplaire. Le câblage très soigné, inclus en certains points du circuit à des bandes de cuivre étamé de forte épaisseur en lieu et place des pistes imprimées classiques.

4. ALIMENTATION

Chaque transformateur d'alimentation torique est monté dans un carter de blindage. Ses enroulements secondaires symétriques sont suivis d'un redressement en pont, puis d'un filtrage confié, sur chaque voie, à 4 condensateur électrochimiques de 15000µF chacun (origine Nippon Chemicon). Ces huit condensateurs sont montés quatre à quatre sous les cartes amplificatrices.
Audio Analogue ne lésine pas sur les protections : échauffement excessif, surcharge, court-circuit. Elle sont omniprésentes : relais temporises, 6 fusibles, dont 2 placés au dos de l'appareil.
Vu le prix proposé, on en vient à se demander " comment font-ils? "