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1. PRESENTATION
Toujours
d'actualité, l'intégré Puccini est un produit qui
a contribué à I'excellente réputation d'Audio Analogue,
une firme italienne fondée en 1995 par un groupe de professionnels
de l'audio dont la passion commune pour la perfection sonore, les compétences
à la fois diverses et complémentaires dans l'industrie,
la session, la production ont contribué à un succès
international. Toujours au rendez-vous chez Audio Analogue, cette fameuse
" musicalité ",mot tabou si difficile à cerner
en laboratoire tout en étant la finalité de tout maillon
haute fidélité digne de ce nom, a pour synonymes l'utilisation
systématique de composants de qualité, de circuits élaborés
autour d'un assortiment judicieux de recettes à la fois simples
et éprouvées. Ces recettes, les audiophiles aux oreilles
sont plus proches de celle de mélomanes avertis que de coupeurs
de décibels en quatre les connaissent bien.
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La
solution habituelle, qui consiste à porter son choix sur un amplificateur
au gain en boucle ouverte important, assorti d'une boucle de contre-réaction
à taux élevé est rejetée au profit d'un circuit
dont le gain en boucle ouverte est plus réduit. Ce dernier procure,
avant l'application d'une boucle de contre-réaction de taux modéré,
une large bande passante sous un faible taux de distorsion. Formule qui
s'applique sur les intégrés Puccini comme sur les derniers
blocs mono Donizetti. Toutefois, sur son intégré Maestro,
Audio Analogue ne se contente de reprendre les mêmes circuits et de
multiplier les transistors de puissance. La vraie et pure classe A dont
les qualités "royales", reconnues de tous, a pour gros
inconvénient un très mauvais rendement, un encombrement important,
des courants élevés qui peuvent polluer le circuits environnants
ainsi qu'un échauffement important des dissipateurs. |
Elle
est à l'honneur, à petite et à petite et moyenne
puissance, sur ce modèle dons le poids élevé, 52 kg,
nécessite à la fois deux bonnes paires de bras pour l'installation
sur une étagère prévue pour supporter ce poids. Un
endroit bien ventilé est à prévoir vu la température
de croisière des imposants dissipateurs à ailettes. L'intégration
dans un volume qui, toutes proportions gardées, reste compact vis-à-vis
de la puissance délivrée est une belle prouesse si l'on pense
que le constructeur a souhaité conserver, parmi les différentes
entrées (dont une symétrique) , une entrée phono commutable
MM/MC. |
Hormis de rares exceptions, cette initiative se traduit inévitablement
par un mauvais rapport signal/bruit lié à l'importance des
courants en circulation et au rayonnement du transformateur d'alimentation.
Sur le Maestro, les ingénieurs relèvent ce défi en
faisant usage non pas d'un mis de deux transformateurs d'alimentation
toriques tout en prenant le soin de les placer dans des carters en métal
ferreux, derrière la façade, dans un compartiment blindé.
Cet agencement nécessite la mise en place d'une face avant capable
de supporter un tel poids. Cette dernière a été usinée
dans une plaque d'aluminium brossé de 20 mm d'épaisseur
à bords chanfreinés. Au centre de celle-ci vient s'encastrer
un énorme bouton de volume. Le mot est pesé car son diamètre
atteint 80 mm. Pour le reste, Audio Analogue va à l'essentiel :
pas de commande de balance, pas de contrôles de tonalités
sauf un sélecteur d'enregistrement. Ici, le Maestro, se contente
de trois touches fugitives dont les sommets en forme de dôme viennent
affleurer la façade. La première sert à la mise en
marche standby. La seconde sert à l'enregistrement. La troisième
est réservée à la sélection des sources repérées
par diodes Led bicolores. La télécommande, un vrai petit
bijou de métal usiné dans la masse se contente du strict
minimum : touche "mute", sélection de l'entrée
et contrôle de volume. On trouve à l'arrière de l'appareil
14 paires de prises Cinch dorées, dont une réservée
à l'entrée phono accompagnée de la borne de masse
et une autre pour la sortie de la section préamplificatrice dont
le gain a été fixé à 12 dB. On y remarque
aussi une paire d'entrées haut niveau de type symétrique
au standard XLR. Les bornes de sortie haut-parleurs sont dotées
et protégées d'un isolant transparent. À côté
de la prise d'entrée secteur enfichable sont disposés côté
à côte deux fusibles et l'interrupteur général
marche/arrêt.
2. ÉTAGE DE PUISSANCE QUAGRUPLE PUSH-PULL
Sur le Maestro et contrairement aux modèles
Puccini ou Donizetti, les étages de puissance du Maestro nécessitent
des transistors de forte puissance. Il s'agit cette fois des versions
bipolaires Darlington montées en boîtier TO3 de chez Motorola,
les MJ 15024 (NPN) et MJ 15025 (PNP) dont le Vce de 250 V s'accompagne
de 250 W de puissance totale dissipée. Le montage quadruple push-pull
permet d'obtenir ainsi en toute sécurité, grâce au
couplage thermique d'imposants dissipateurs latéraux, un courant
de repos total élevé nécessaire au travail en classe
A jusqu'à une bonne trentaine de watts. Au delà, la polarisation
glisse progressivement en classe AB. Pour les étages driver, les
Motorola MJE 15030/31 sont utilisés et précédés,
sur les étages d'entrée et pré-driver des paires
bipolaires complémentaires BC182B et BC 2128 montées en
paires différentielles. Le gain résultant de la section
amplificatrice est de 33 dB. L'implantation double mono, sur des circuits
imprimés distincts permet au Maestro d'offrir des performances
de diaphonie quasi-similaires à celles obtenues à partir
de blocs monophoniques.
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Le constructeur tient à préciser
dans sa notice que sur des charges aussi basses que 2O, la haute puissance
est au rendez-vous avec quelques 600W, les deux canaux en service. La haute
stabilité aidant, cela laisse présager d'excellents résultats
sur des haut-parleurs dont les hautes performances ont pou revers m faible
rendement malgré are puissance admissible élevée. |
3. COMPOSANTS DISCRETS ET GAIN MODERE
La section préamplificatrice est montée sur deux circuits
imprimés disposés en équerre à l'arrière
du chassis. La section phono, pourvue de straps internes de communication
MM/MC est placée à proximité immédiate des
prises d'entrée. C'est la seule section du circuit intégrés
de type NE 5532. La section ligne, de gain modéré, 12
dB seulement, est confiée à des transistors discrets,
en particulier les BC 212B. L'axe de la commande de volume se prolonge
jusqu'au centre du circuit imprimé concerné, de manière
à placer le potentiomètre motorisé double au cur
du circuit préamplificateur. Près de chaque prise Cinch
d'entrée prend place un relais (soit une bonne douzaine, plus
quatre autres placé sur la section amplificatrice). Le tout assure,
des liaisons courtes du signal audio sans risque d'inductions parasites.
Le Maestro fait un large usage de composants de qualité exemplaire.
Le câblage très soigné, inclus en certains points
du circuit à des bandes de cuivre étamé de forte
épaisseur en lieu et place des pistes imprimées classiques.
4. ALIMENTATION
Chaque transformateur d'alimentation
torique est monté dans un carter de blindage. Ses enroulements
secondaires symétriques sont suivis d'un redressement en pont,
puis d'un filtrage confié, sur chaque voie, à 4 condensateur
électrochimiques de 15000µF chacun (origine Nippon Chemicon).
Ces huit condensateurs sont montés quatre à quatre sous
les cartes amplificatrices.
Audio Analogue ne lésine pas sur les protections : échauffement
excessif, surcharge, court-circuit. Elle sont omniprésentes :
relais temporises, 6 fusibles, dont 2 placés au dos de l'appareil.
Vu le prix proposé, on en vient à se demander " comment
font-ils? "
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